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Afrique centrale : un pas de plus vers l’indépendance numérique 

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Enjeux de la souveraineté numérique en Afrique

En Afrique, la question de la souveraineté numérique est devenue cruciale à l’ère du tout-digital. Aujourd’hui, près de 95 % des données africaines ne sont pas hébergées sur le sol africain, mais dans des clouds et serveurs situés hors du continent. Cette situation pose plusieurs défis majeurs : cybersécurité, dépendance technologique vis-à-vis de fournisseurs étrangers, et préoccupations quant à la confidentialité des données. En effet, lorsque les données d’un pays sont stockées à l’étranger, ce pays perd en partie le contrôle sur la protection de ces informations stratégiques. 

Le Gabon, à l’instar de nombreux États africains, a constaté que ses données nationales étaient hébergées dans des centres de données hors de ses frontières.

Ce constat soulève un impératif : rapatrier et sécuriser localement ces données pour garantir la souveraineté numérique du pays et du continent.

Face à ces enjeux, les gouvernements africains multiplient les initiatives pour développer des infrastructures numériques locales. La souveraineté numérique en Afrique passe par la capacité à stocker, traiter et protéger les données sur le continent, sous juridiction nationale. Outre la sécurité renforcée, cela réduit la dépendance technologique et assure le respect des normes locales en matière de confidentialité des données. Dans ce contexte, la construction de data centers nationaux émerge comme une solution incontournable pour maîtriser le destin numérique du continent.

Les data centers, des infrastructures critiques pour l’Afrique

Les data centers sont souvent comparés aux routes ou aux réseaux électriques : ce sont des infrastructures critiques de l’économie moderne. Ils permettent d’héberger les données et applications essentielles (services gouvernementaux en ligne, services bancaires, santé numérique, etc.) au plus près des utilisateurs, garantissant rapidité d’accès et contrôle souverain des informations. Pour les pays africains, disposer de centres de données locaux signifie renforcer la résilience numérique et réduire la vulnérabilité face aux coupures internet internationales ou aux cybermenaces globales.

Jusqu’à récemment, seuls quelques pays africains disposaient de data centers de pointe. On compte un peu plus d’une centaine de data centers sur tout le continent, concentrés pour la plupart en Afrique du Sud, au Nigeria ou au Kenya​.

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Un partenariat stratégique pour un data center national à Libreville, Gabon

Conscient de ces enjeux, le Gabon a franchi une étape historique en lançant la construction de son premier data center national à Libreville. Ce projet s’inscrit dans la vision du Plan Gabon Digital 2025, qui ambitionne de faire du pays un véritable hub technologique en Afrique centrale.

Le mardi 28 janvier 2025, un accord stratégique public-privé a été signé à Libreville entre le Ministère gabonais de l’Économie numérique, la société technologique américaine Cybastion et le constructeur ivoirien PORTEO BTP.

Soutenu par l’Ambassade des États-Unis et des partenaires financiers internationaux (tels que Citibank), cet accord prévoit la construction d’un data center de pointe dans la capitale gabonaise, la modernisation des infrastructures numériques du pays et la formation de 1 000 jeunes Gabonais aux métiers du numérique​.

Ce data center national, le premier du genre en Afrique centrale, constitue un tournant stratégique pour la souveraineté numérique du Gabon​.

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PORTEO BTP : l’expertise africaine au service du numérique gabonais

Le succès de ce projet repose sur des partenaires de confiance, à commencer par PORTEO BTP. Ce conglomérat panafricain, fondé en 2011 à Abidjan par M. Hassan Dakhlallah, s’est imposé en à peine plus d’une décennie comme un acteur majeur des infrastructures stratégiques en Afrique de l’Ouest et Centrale. D’abord reconnu pour ses réalisations dans les domaines du BTP classique (routes, bâtiments, aménagements urbains), le groupe a progressivement étendu son savoir-faire au BTP numérique, c’est-à-dire la construction d’infrastructures technologiques de pointe. En Côte d’Ivoire, PORTEO a déjà démontré son savoir-faire en construisant un data center national Tier III+ de dernière génération.

. Fort de cette expérience, le groupe exporte désormais son expertise au Gabon, ce qui témoigne de la confiance renouvelée de ses partenaires.

« Être choisi pour la réalisation de ce projet ambitieux est une reconnaissance de notre savoir-faire en matière de construction d’infrastructures numériques et de notre engagement à accompagner la transformation digitale du continent », a déclaré Hassan Dakhlallah, Président du Groupe PORTEO

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Formation des jeunes : 1 000 Gabonais vers les métiers du numérique

Un des aspects les plus prometteurs du projet réside dans son impact sur le capital humain. Le data center national de Libreville s’accompagne d’un ambitieux programme de formation de la jeunesse gabonaise aux métiers du numérique. Plus de 1 000 jeunes Gabonais, dont une large part de femmes, seront formés gratuitement aux compétences digitales de demain​.

Ce programme de formation, intitulé DigiEmpower, est développé en partenariat avec le géant américain Cisco. L’objectif est de doter la nouvelle génération de compétences pointues en cybersécurité, en administration des systèmes et en gestion d’infrastructures numériques​

. En formant localement des ingénieurs système, des techniciens de maintenance de data centers, des experts en protection des données ou encore des développeurs, le Gabon investit dans la montée en compétence de sa jeunesse et crée des emplois qualifiés.

« Ce programme s’accompagne de plusieurs initiatives dont le transfert des compétences, 1 000 formations gratuites destinées aux jeunes afin qu’ils soient outillés pour la maintenance de ces infrastructures digitales », a souligné le Dr Thierry Wandji, PDG de Cybastion​

En conclusion

L’engagement de PORTEO BTP dans la construction du data center national du Gabon est bien plus qu’un chantier de BTP classique : c’est une contribution tangible à la souveraineté numérique de l’Afrique.

À Libreville, les fondations du futur numérique gabonais sont posées. Elles laissent entrevoir un continent africain où les données, précieuses entre toutes, seront protégées et valorisées sur place, au service de ses citoyens, de son économie et de son développement durable – un continent qui affirme de plus en plus son autonomie technologique sur la scène mondiale.

La souveraineté numérique de l’Afrique est en marche

Moussa Kouadio est journaliste pour le groupe PORTEO. Diplômé en journalisme de l'Université Paris-Sorbonne, il est spécialisé en investigation et en reportage communautaire. Il couvre principalement des sujets liés à la politique locale et à l'innovation sociale.