Chaque jour, les 10 km qui séparent le carrefour Sèmè du Pont de Porto-Novo se transforment en cauchemar : une heure de trajet pour franchir une distance dérisoire. La double voie reliant le carrefour Sèmè et le nouveau pont de Porto-Novo, portés par PORTEO BTP, vont changer la donne. Objectif : réduire le temps de parcours à 15 minutes et, surtout, libérer la lagune pour un transport fluvial moderne gage du développement économique et touristique de la capitale politique.
Un goulet d’étranglement devenu opportunité
Le pont actuel, trop bas, limite la navigation sur la lagune. Or, selon le Plan de mobilité urbaine durable du Grand Nokoué (PMUD-GN), un réseau de bateaux-bus transportant jusqu’à 8 millions de passagers par an d’ici 2030 est prévu sur l’axe Cotonou–Porto-Novo. Tant que le franchissement restait bloqué, ce potentiel restait théorique. Le nouveau pont, conçu avec une arche garantissant une hauteur libre suffisante, débloque la situation : il permet la circulation des bateaux de fret et de passagers, ouvrant la voie à une nouvelle économie bleue.
« Avec un dégagement optimal de la lagune, le pont devient un catalyseur. Il libère un potentiel fluvial qui restait étouffé, et relie enfin Porto-Novo à une dynamique régionale de commerce et de tourisme », explique un ingénieur de PORTEO BTP impliqué dans le projet.
Des gains économiques mesurables
L’impact est chiffré : aujourd’hui, les embouteillages entre Cotonou et Porto-Novo représentent une perte estimée à 21 millions d’euros par an en productivité et en carburant. La mise en service du pont réduira ce coût en libérant près de 29 000 heures de trajet par jour, soit l’équivalent de plusieurs milliers de journées de travail.
Mais au-delà de la route, c’est la lagune qui s’ouvre. Avec un réseau de transport fluvial, les échanges portuaires et le tourisme connaîtront un essor décisif. La Banque africaine de développement (2023) estime que la mise en place d’infrastructures fluviales modernes peut augmenter de 15 à 20 % les flux commerciaux régionaux, tout en réduisant de moitié l’empreinte carbone du transport par rapport à la route.
Tourisme et économie bleue en ligne de mire
Porto-Novo est riche d’un patrimoine culturel et naturel unique, souvent éclipsé par le dynamisme de Cotonou. En permettant la navigation touristique et commerciale, le pont redessine la carte. Des bateaux-bus pour les citadins, mais aussi des croisières fluviales et des circuits éco-touristiques viendront valoriser la lagune.
Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT, 2023), le tourisme fluvial représente un segment en forte croissance, capable de générer jusqu’à 25 % de revenus supplémentaires pour les villes riveraines. Avec un réseau fluvial structuré, Porto-Novo pourrait devenir une escale incontournable dans le tourisme lagunaire de l’Afrique de l’Ouest.
Un projet au cœur de la vision de PORTEO
Pour PORTEO Group, ce pont illustre sa stratégie : bâtir des infrastructures qui ne se contentent pas de relier des points géographiques, mais qui créent des chaînes de valeur intégrées. Déjà présent sur les routes, les carrières et les industries de matériaux, le groupe démontre ici son rôle de champion africain de la souveraineté.
« Construire un pont, c’est plus que poser du béton et de l’acier. C’est créer un trait d’union entre des communautés, transformer des contraintes en opportunités, et inscrire le Bénin dans une dynamique régionale », souligne Hassan Dakhlallah, fondateur de PORTEO Group.
Un hub logistique et touristique en devenir
À terme, le pont de Porto-Novo dépasse sa vocation routière. Il devient une infrastructure pivot :
- pour la logistique, en fluidifiant les échanges entre le port de Cotonou et les pays de l’hinterland (Niger, Burkina Faso) ;
- pour le tourisme, en ouvrant une nouvelle vitrine culturelle et naturelle ;
- pour la mobilité urbaine, en intégrant Porto-Novo dans le futur réseau de bateaux-bus du Grand Nokoué.
Les projections économiques confirment la viabilité du projet : un taux de rentabilité interne (TRI) estimé à 10 % et un retour sur investissement en 4 ans grâce aux gains de temps et à la croissance attendue du trafic fluvial.
Les chiffres clés du pont de Porto-Novo
- Temps de trajet réduit : 60 min → 15 min.
- Transport fluvial projeté : 8 millions de passagers/an d’ici 2030 (PMUD-GN).
- Pertes actuelles liées aux embouteillages : ≈ 21 M€ par an.
- Rentabilité projetée : TRI 10 %, ROI 4 ans.
- Effet sur le commerce régional : +15 à 20 % de flux commerciaux (BAD, 2023).
En libérant la navigation lagunaire et en fluidifiant la mobilité, le pont de Porto-Novo incarne une transformation profonde : il relie les habitants, stimule le commerce, attire le tourisme et positionne le Bénin comme un acteur logistique majeur en Afrique de l’Ouest. Pour PORTEO Group, il s’agit bien plus qu’un chantier : c’est une vision de souveraineté industrielle et d’intégration régionale qui prend forme, trait d’union entre le local et le continental.
