Un moment géopolitique crucial pour l’Afrique
Alors que les tensions géopolitiques mondiales redistribuent les cartes économiques, l’Afrique se positionne comme une terre d’opportunités – mais aussi de responsabilités. Le U.S.–Africa Business Summit 2025, organisé à Luanda, a mis en lumière les ambitions communes : financer, structurer, et sécuriser les infrastructures essentielles à la souveraineté du continent.
Selon les chiffres partagés lors de la session “Bridging the Funding Divide”, le continent fait face à un déficit de financement infrastructurel de 130 à 170 milliards USD/an, avec seulement 40 à 60 % de ce besoin actuellement déployé. Un appel a été lancé pour mobiliser les 4 000 milliards USD de capital institutionnel africain encore sous-utilisé, tout en appuyant des mécanismes comme le Pan-African Infrastructure Guarantee Fund, destiné à réduire le risque politique et renforcer l’appétit des investisseurs.

Angola, Maroc, Kenya : modèles de volontarisme étatique et transformation régionale
L’Angola a profité du sommet pour détailler son plan directeur d’investissement à 25 ans (5 % de son PIB annuel dédié aux transports), et des projets concrets comme le Lobito Corridor (6 milliards USD) ont été cités comme leviers structurants.
Le Maroc a lui aussi illustré sa trajectoire avec des objectifs ambitieux : 52 % d’énergie renouvelable d’ici 2030, et plus de 100 milliards USD pour les infrastructures liées à la Coupe du Monde 2030. Une démonstration que l’infrastructure est désormais aussi une affaire de puissance douce, d’attractivité économique et d’identité continentale.

L’Afrique de l’Ouest au rendez-vous : PORTEO, un modèle d'intégration verticale
Dans ce contexte, la délégation de PORTEO, conduite par Hassan Dakhlallah, a été reçue comme l’un des symboles d’un nouveau modèle d’acteurs africains : des développeurs locaux, intégrés, panafricains, et fiables.
PORTEO s’est positionné comme :
- un intégrateur d’infrastructures critiques : routes, hubs logistiques, data centers, sites agro-industriels ;
- un opérateur responsable : qui livre ses projets dans les délais, avec un impact social et industriel ;
- un acteur souverain : enraciné en Afrique de l’Ouest, mais avec une vision continentale.
Dans le cadre du sommet, une rencontre stratégique a été tenue avec OMATAPALO, groupe angolais de référence dans les domaines du BTP, de l’agro-industrie et de l’énergie. L’échange a permis de dégager des synergies concrètes en matière de montage d’écosystèmes industriels territorialisés, de montée en compétence des ressources humaines locales et d’intégration de chaînes de valeur circulaires régionales.

Le vrai enjeu : qui réalise les projets ?
Un constat fort s’est imposé tout au long des panels : les financements peuvent exister, mais sans développeurs solides, locaux et expérimentés, rien n’avance. Le secteur est encore marqué par un manque d’acteurs capables de structurer, sécuriser et exécuter à grande échelle. PORTEO, à l’instar d’ARISE ou d’OMATAPALO, fait partie de ces chaînons essentiels qui transforment l’intention en action.
Lors de la conférence, des voix comme celle de Pedro Santos (OMATAPALO) ont souligné qu’en Afrique, les développeurs commencent souvent la construction sans avoir finalisé le financement, illustrant à la fois le dynamisme et la prise de risque que cela implique.
Perspectives : déverrouiller, livrer, transformer
PORTEO sort renforcé de cette participation avec trois convictions :
- Le continent est prêt. Les financements, la volonté politique et les projets sont là. Il manque encore des ponts entre eux.
- Nous sommes ces ponts. En tant que développeur intégré, PORTEO a un rôle stratégique à jouer dans l’exécution de projets complexes.
- Notre expansion continue. De l’agro à la donnée, de la route au service urbain, chaque chantier est une opportunité de souveraineté.
Luanda 2025 n’était pas un sommet de plus. C’était un moment d’alignement. Entre les besoins d’un continent, les outils financiers internationaux, et les acteurs capables d’en faire une réalité. PORTEO y a tenu sa place. Et l’avenir nous appelle à faire plus, ensemble